Si la question a de quoi surprendre, des scientifiques viennent pourtant de franchir une étape dans ce sens. En effet, des chercheurs provenant de l’Université de Bath, au Royaume-Unis, en collaboration avec d’autres issus de l’Université de Ratisbonne en Allemagne, viennent de parvenir à donner naissance à de petits souriceaux sans avoir eu recours au moindre ovule. Explications…

L’ovule, nécessaire à la procréation?

Avant toute chose, rappelons que, habituellement deux gamètes sont nécessaires à la reproduction des mammifères. Le gamète mâle qu’est le spermatozoïde doit féconder un ovule, gamète femelle, afin de pouvoir donner la vie. Ces deux éléments contribuent à structurer l’ADN du nouveau-né. Comment, donc, ces chercheurs sont-ils parvenus à procréer sans l’aide d’un ovule? Détaillons les conclusions de cette étude publiée dans la revue scientifique Nature

L’étude de ces chercheurs portait sur des patients quelque peu particuliers et poilus: des souris, des embryons de souris pour être exact. Traités chimiquement afin de n’obtenir que la moitié de leur patrimoine génétique, ces derniers n’étaient pas censés être viables. Malgré tout, un spermatozoïde a été implanté dans chaque embryon. Une fois la fusion réalisée, les cellules présentaient désormais un patrimoine génétique complet. Ces dernières ont été implantées dans des souris femelles que l’on pourrait comparer à des mères-porteuses. En moyenne, un quart des souriceaux est né en bonne santé. 

Un aspect éthique à discuter…

Mais quid de l’aspect éthique de la chose, les méthodes, pratiques mais aussi les résultats étant discutables? À ce stade, il reste bien entendu inutile de penser à transposer cette étude à la reproduction de l’être humain. Néanmoins, pour le Docteur Paul Coville-Nash, “cette découverte est une petite pièce du puzzle pouvant aider à comprendre le début de la vie humaine et ce qui contrôle la viabilité des embryons, des mécanismes importants pour la fertilité.”

Chaque jour, des avancées sont faites en matière de fertilité féminine et masculine. Peut-être un jour auront-nous toutes les réponses aux questions que nous nous posons… 

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