Le 4 septembre 2014 naissait en Suède le premier bébé issu d’un utérus greffé. Un peu plus de trois ans plus tard, où en sommes-nous? La technique a-t-elle permis à d’autres bébés de voir le jour? S’est-elle améliorée? Est-elle aujourd’hui encore perfectible? En l’espace de trois ans, combien de greffes utérines ont-elles été pratiquées? Dressons le bilan. 

Infertilité utérine

En Europe, près de 200.000 femmes sont atteintes d’infertilité utérine. L’infertilité utérine peut être causée par différents facteurs:

  • Hystérectomie: l’hystérectomie consiste en une intervention chirurgicale visant à retirer l’utérus. Celle-ci peut être pratiquée en cas de cancer des ovaires, cancer de l’utérus, cancer du col de l’utérus mais également en cas d’endométriose et de fibromes utérins. 
  • Hémorragie de la délivrance: l’hémorragie de la délivrance se produit dans 5% des accouchements. Il s’agit en réalité d’une reprise des contractions utérines ayant lieu peu de temps après l’expulsion du nouveau-né. L’hémorragie de la délivrance est caractérisée par le décollement et l’expulsion du placenta, du cordon et des membranes. Le recours à une hystérectomie peut parfois s’avérer nécessaire en vue de préserver la vie de la maman. 
  • Absence congénitale d’utérus: environ 150 femmes, en France, naissent sans utérus chaque année. L’absence congénitale d’utérus est liée au syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser. 

Des résultats satisfaisants

Depuis peu, il est désormais possible, dans les cas précités, de recourir à une greffe d’utérus. La première s’est déroulée en 2014 et a donné lieu à la naissance, le 4 septembre 2014, du premier bébé issu d’une greffe d’utérus. Depuis, 37 autres greffes utérines ont été réalisées aux 4 coins du monde, permettant la naissance de 7 autres bébés. 

Une pratique à risques

Si la greffe d’utérus a d’ores et déjà permis la naissance de 8 enfants, reste qu’elle n’en demeure pas moins une pratique à risques. Les femmes, donneuses ou receveuses, peuvent effectivement être sujettes à des hémorragies, des thromboses et autres complications graves. Néanmoins, aucun décès n’a à l’heure actuelle été constaté. 

Une technique prometteuse

Si une greffe sur quatre échoue aujourd’hui, nos connaissances en la matière, tout comme les différentes technologies, ne sauraient qu’évoluer. La greffe utérine représente donc un espoir en matière d’infertilité féminine

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