Travail à horaires décalés et chances de concevoir ne font pas bon ménage. C’est en tout cas ce que semblent avancer les chercheurs issus de la prestigieuse Université de Harvard. Gros plan sur les résultats de cette étude aussi surprenante qu’inattendue.
Des chercheurs en poste à l’École de Santé Publique rattachée à la connue de tous Université de Harvard viennent de publier les résultats d’une étude visant à établir ou non une corrélation entre fertilité féminine et conditions de travail peu enviables.
473 femmes
Cette étude s’est portée sur 473 femmes, toutes suivies au sein d’une clinique spécialisée dans la procréation médicalement assistée (PMA). Les médecins-chercheurs ont porté leur attention sur divers marqueurs biologiques propres à la santé reproductive. Il a ensuite été demandé à ces femmes de détailler avec le plus de détails possible leurs conditions de travail.
À l’issue de ces relevés, ces derniers en sont venus à la constatation que les femmes en proie à des conditions de travail difficiles (horaires compliqués, décalés, tâches physiques, etc.) avaient moins de chances que les autres d’un jour parvenir à donner la vie. En cause? Une moindre quantité d’ovules matures et immatures. Le constat s’est révélé être plus flagrant encore dans le chef des participantes affichant un surpoids ou étant âgées de plus de 37 ans.
D’autres études
Les chercheurs de l’Université de Harvard ne sont, à l’heure actuelle, pas encore parvenus à déterminer la ou les cause(s) exacte(s) de ce phénomène. Cependant, ils avancent une théorie selon laquelle les rythmes décalés contriburaient à perturber l’horloge interne des femmes, ce qui aurait pour incidence de nuire à leur fertilité.
D’autres études, davantage approfondies, devraient prochainement aider à éclairer cette hypothèse. Les résultats de ces recherches peuvent être consultés sur le site internet de la revue médicale Occupational and Environmental Medecine.