En avril dernier, la YouTubeuse star française EnjoyPhoenix annonçait sur ses réseaux sociaux être atteinte du syndrome des ovaires polykystiques : le SOPK. Un dérèglement hormonal sévère peu connu qui joue pourtant un rôle important sur la fertilité féminine. Suite à cette annonce, de nombreux questionnements sont apparus partout sur la toile et dans la presse. Proxeed a donc décidé de vous éclairer sur cette maladie qui touche de 3 à 10% des femmes et provoque des problèmes de fertilité.

Le syndrome des ovaires polykystiques 

Appelé également syndrome de Stein-Leventhal, ou plus couramment SOPK, le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie très peu connue alors qu’elle est l’une des causes majeures d’infertilité féminine.

Les femmes atteintes du SOPK ont une surproduction d’hormones mâles dans les ovaires. Cette production abondante d’hormones masculinisantes constitue un réel dérèglement hormonal. Un conflit entre les hormones mâles et femelles.

Pour ce syndrome on parle aussi d’ “hyperandrogénie“.

Les symptômes du SOPK

Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques sont nombreux et font, pour la plupart, penser aux caractéristiques de la puberté. D’où le fait que cette maladie soit souvent diagnostiquée très tard. 

Une femme souffrant du SOPK contracte rarement plusieurs symptômes en même temps. Cependant, elle peut passer d’un symptôme à l’autre. Parmi les caractéristiques du SOPK on retrouve :

  • L’hirsutisme : les hormones mâles en abondance stimulent la pilosité. Des poils poussent alors un peu partout sur le corps en grande quantité. 
  • Une acné sévère sur le visage et qui descend dans le cou.
  • Des tâches pigmentaires qui apparaissent généralement sur la nuque.
  • Une aménorrhée ou un cycle menstruel très irrégulier.
  • Des pertes de cheveux centrées sur le haut du crâne. 
  • Des crises d’anxiété voire une dépression.
  • Une prise de poids ou une obésité.  

Le symptôme commun à toutes les femmes atteintes du SOPK est l’hypofertilité causée par une ovulation irrégulière, qui peut s’avérer inexistante dans certains cas.

Diagnostic et traitements

À l’heure actuelle, aucun traitement n’est établi pour traiter le SOPK. 

Ce syndrome ne se guérit pas mais peut néanmoins être contrôlé par la prise d’hormones comme ceux contenus dans une pilule contraceptive. La pilule va aider à réguler les symptômes en régularisant les cycles menstruels. 

En cas de symptômes très importants qui impactent le quotidien de la femme atteinte, certains médicaments peuvent être prescrits durant un temps. 

Le SOPK est diagnostiqué après des examens : une prise de sang (pour déterminer le dosage sanguin de testostérone), des examens cliniques et une échographie des ovaires sont les examens médicaux les plus courants.

SOPK et fertilité

Si une ovulation quasi inexistante cause une hypofertilité, cela ne veut pas dire une infertilité

Les femmes souffrant du SOPK produisent des ovules de temps en temps. Ces ovules ne sont cependant pas libérés au moment de l’ovulation, ce qui fait qu’ils s’agglomèrent. 

Ces femmes peuvent tomber enceintes mais mettront plus de temps.

Pour s’assurer de votre fertilité, si vous désirez concevoir, un gynécologique vous suivra durant toute la durée de votre envie d’enfant et ce, jusqu’à la fin de votre grossesse. Le gynécologue vous aidera à définir votre période d’ovulation, durant laquelle vous serez le plus fertile.

En complément d’un gynécologue, vous serez également mis en contact avec un endocrinologue. Le corps des femmes atteintes de SOPK n’absorbe pas bien l’insuline, comme celui des personnes diabétiques. Cela peut contribuer aux problèmes d’ovulation.

Bien qu’aucune méthode miracle ne permette de guérir du SOPK aujourd’hui, le SOPK n’est pas un frein au fait de tomber enceinte. Un mode de vie sain aidera à équilibrer votre corps.

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