Grâce à une équipe de chercheurs du CNRS, nos connaissances en matière de fertilité masculine viennent de faire un tout nouveau bond significatif. Ces derniers sont récemment parvenus à identifier deux cellules testiculaires agissant en véritable gardien des spermatozoïdes, et donc de la fertilité masculine. On vous dit tout. 

Nous le savons, depuis le premier jour de notre existence jusqu’au dernier, le système immunitaire a pour mission de protéger les cellules de notre organisme tout en luttant contre les cellules étrangères, potentiellement dangereuses, pathogènes. 

Or, les spermatozoïdes, qui ne font pas leur apparition chez l’homme avant la puberté, sont potentiellement identifiés par celui-ci comme une menace. C’était sans compter les cellules testiculaires macrophages. Des cellules un brin particulières, ayant pour mission de défendre cesdits spermatozoïdes. Explications… 

En réalité, les chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont identifié deux familles de cellules surnommées macrophages: les macrophages testiculaires embryonnaires et les macrophages testiculaires péritubulaires. Comment? En étudiant encore et toujours nos souris. 

Il s’est avéré, après traçage cellulaire, que, si les macrophages testiculaires embryonnaires étaient présents chez les souris dès leur naissance, il en était pourtant tout autre des macrophages testiculaires péritubulaires, qui ne se sont manifestés chez les souriceaux que dès lors qu’ils étaient âgés de deux semaines, soit l’équivalent de la puberté chez l’homme. 

Depuis les testicules, ces cellules veillent à la bonne santé des spermatozoïdes, depuis leur apparition, jusqu’à la mort du sujet.

Ces constatations établies, le docteur Sieweke et son équipe ont désormais espoir de “comprendre les mécanismes d’immunosuppression induits par ces macrophages pour assurer la production des spermatozoïdes“, affirmant que “cette caractérisation fondamentale ouvre des pistes”. Et d’ajouter: “Certaines infertilités sont dues à des sur-réactions du système immunitaire. Nous pouvons donc imaginer agir sur les macrophages.”

Les chercheurs devraient donc prochainement s’atteler à l’élaboration de liens entre macrophages, spermatozoïdes et testostérone, pouvant ainsi permettre d’envisager de nouveaux traitements en matière d’infertilité masculine. 

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